AGA : prescription de la demande de remboursement des cotisations indûment versées
29 avril 2021
La Cour de cassation a été saisie, le 26 janvier 2021, d’une demande d’avis formée le 22 décembre 2020 par le tribunal judiciaire de Nanterre, dans une instance opposant l’URSSAF à une société.
La demande était ainsi formulée : « La décision de conformité sous la réserve d’interprétation consistant à conserver un droit à restitution de la contribution patronale spécifique en cas de non attribution des actions, prise par le Conseil constitutionnel dans sa décision du 28 avril 2017 n° 2017-627/628 QPC sur le II de l’article L. 137-13 du Code de la Sécurité sociale, constitue-t-elle une décision révélant la non-conformité de la règle de droit dont il a été fait application à une règle de droit supérieure au sens de l’alinéa 2 de l’article L. 243-6 du Code de la Sécurité sociale ? ».
Dans un avis du 22 avril 2021 (Cass. Civ. 2ème du 22 avril 2021 n° 15006), la Cour de cassation considère que :
La décision n° 2017-627/628 QPC du 28 avril 2017 du Conseil constitutionnel ne revêt pas, au sens de l’article L. 243-6, I, al. 2 du code de la sécurité sociale, le caractère d’une décision juridictionnelle qui révèle la non-conformité à une règle supérieure de la règle de droit dont il a été fait application.Â
Il résulte, en revanche, de la combinaison des dispositions de l’article L. 137-13 du code de la sécurité sociale, telles qu’interprétées conformément à la réserve formulée par la décision susmentionnée du Conseil constitutionnel, et de l’article L. 243-6, I, alinéa 1er, du même code, que, lorsque les conditions auxquelles l’attribution des actions gratuites était subordonnée ne sont pas satisfaites, la demande de remboursement de la contribution prévue par le premier de ces textes se prescrit par trois ans à compter de la date à laquelle ces conditions ne sont pas réunies.
TELECHARGER LES DOCUMENTS
Cass. civ. 2 Avis du 22 avril 2021 n° 15006 (demande 21-70.003)
A lire également
Travail dissimulé : l’information et la communication par l’URSSAF du procÃ... 11 juillet 2023 | Pascaline Neymond
Sous-traitance : l’attestation de vigilance de l’URSSAF est indispensable... 7 mars 2016 | CMS FL
Cadeaux et bons d’achat : le juge s’affranchit de la tolérance administrati... 23 mai 2017 | CMS FL
Recours abusif au statut d’autoentrepreneur : gare à la requalification en CD... 7 juin 2017 | CMS FL
URSSAF : Les mesures exceptionnelles pour accompagner les entreprises et les ind... 7 juillet 2021 | Pascaline Neymond
Attribution gratuite d’actions : les conditions pour obtenir la restitution de... 27 juin 2017 | CMS FL
Les Urssaf, remparts à l’uberisation de l’économie ?... 8 août 2016 | CMS FL
Quelle opposabilité des circulaires de sécurité sociale aux URSSAF ? Un droit... 6 juin 2023 | Pascaline Neymond
Articles récents
- La « charte IA » : un outil de contrôle et de conformité désormais incontournable
- Rapport de durabilité : la nouvelle obligation de consultation du CSE entre en vigueur le 1er janvier 2025
- Statut de lanceur d’alerte : le Défenseur des droits et la jurisprudence précisent ses contours
- Enquêtes internes : des règles en constante évolution
- Pas de co-emploi sans immixtion dans la gestion économique et sociale de la société : illustration en présence d’une société d’exploitation
- Fixation du plafond de la sécurité sociale pour 2025
- Un salarié licencié pour harcèlement sexuel ne peut se prévaloir du phénomène «#Metoo»
- Régimes de retraite des dirigeants : prestations définies versus actions gratuites
- SMIC : Relèvement du salaire minimum de croissance au 1er novembre 2024
- Inaptitude et reclassement : c’est au salarié qu’il appartient de rapporter la preuve d’une déloyauté de l’employeur