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Pourquoi la RSE doit désormais être une priorité pour tous les employeurs ?

Pourquoi la RSE doit désormais être une priorité pour tous les employeurs ?

Au-delà de l’application stricte des dispositions légales existant en matière d’environnement, de gouvernance d’entreprise et d’emploi, la RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) ou l’ESG est devenue un élément majeur pour démontrer l’engagement d’une entreprise dans une stratégie de croissance durable, se différencier positivement de ses concurrents, mais aussi pour lever des fonds par le biais de financements responsables. Cette tendance s’est accentuée depuis la pandémie de Covid-19.

 

1. Les défis d’une véritable politique RSE

La mise en place d’une politique RSE est d’autant plus importante que celle-ci peut avoir des répercussions majeures dans différents domaines, notamment :

 

– Image de marque et Réputation :

Etre engagé dans des initiatives RSE améliore l’image de marque de l’entreprise et sa réputation. En effet, la RSE représente désormais un outil de communication efficace qui permet à l’entreprise d’attirer de nouveaux clients en démontrant un niveau d’engagement élevé.

 

En plus des classements traditionnels, les entreprises sont désormais classées en tenant compte de critères RSE. Un nouvel indice boursier a même été créé à cet effet (CAC 40 ESG).

 

Par conséquent, les entreprises savent qu’elles doivent désormais construire une image responsable, que ce soit à destination des décideurs, des investisseurs, des partenaires ou du grand public… et la plupart d’entre elles prennent les devants par le biais de politiques d’entreprises, de codes de conduite, etc.

Ne pas s’engager dans cette voie rime aujourd’hui potentiellement avec la perte de parts de marché (il est désormais impossible de participer à un appel d’offres sans mettre en avant la démarche RSE de l’entreprise) et prendre des risques tant sur le plan juridique qu’en termes d’image.

 

– Productivité/ réduction des coûts/ rentabilité

En améliorant l’image de marque de l’entreprise et sa réputation, la RSE permet, par ailleurs, d’attirer de nouvelles compétences, d’accroître l’engagement des salariés et, dans le même temps, de limiter le turnover et les absences.

A cet égard, dans une étude publiée le 7 février 2022, Manpower Group a détaillé les nouvelles aspirations des travailleurs dans cinq pays (Royaume-Uni, Etats-Unis, France, Australie et Italie) après deux ans de pandémie. Il résulte de cette étude que 49% des travailleurs se disent aujourd’hui prêts à changer d’entreprise pour améliorer leur bien-être, ce qui confirme l’importance d’une bonne politique RSE.

 

Par conséquent, les entreprises ayant de solides propositions en matière de RSE devraient bénéficier d’un meilleur engagement, et donc d’une meilleure productivité.

 

En effet, les salariés qui bénéficient de conditions de travail favorables et qui constatent que leur employeur dispose de politiques de diversité et d’inclusion, ou d’une politique effective d’égalité, seront plus susceptibles de faire preuve d’engagement.

 

Cette analyse est également confirmée par la plateforme RSE (plateforme nationale française d’action globale sur la responsabilité sociale des entreprises agissant au sein de France Stratégie) qui rappelle l’importance d’impliquer les salariés et leurs représentants le plus en amont possible dans les différentes étapes du processus RSE mais aussi au travers de critères d’évaluation individuels ou collectifs, dans le cadre de la gestion des emplois et des parcours professionnels ou encore des accords d’intéressement.

 

En outre, elle rappelle que les organes de gouvernance, par leur composition (présence d’administrateurs salariés), leur fonctionnement et les questions qu’ils traitent, ont un rôle particulier à jouer dans ces démarches, afin que la RSE permette aussi un meilleur dialogue social au sein de l’entreprise.

Les politiques RSE peuvent également permettre des réductions de coûts, par exemple en termes de consommation d’électricité, d’eau et de consommables…

Cette implication de l’ensemble des acteurs devrait également permettre de mieux appréhender les risques et les opportunités de la transition écologique, en particulier sur les emplois et les conditions de travail.

 

– Conformité juridique et normes internationales

La RSE tend de plus en plus à être intégrée dans les textes et les manquements sont sanctionnés.

Au niveau international, de nouvelles normes se sont ainsi développées et guident désormais les initiatives RSE des entreprises, notamment le Pacte mondial des Nations unies (une initiative de développement durable à laquelle participent environ 12 000 entreprises et parties prenantes dans près de 160 pays), les conventions et déclarations de l’Organisation internationale du travail, la Charte internationale des droits de l’homme et les principes directeurs de l’OCDE. En France, c’est le cas, par exemple, avec l’index égalité hommes et femmes.

De même, les instances représentatives du personnel sont également de plus en plus impliquées dans le suivi des actions de l’entreprise sur divers sujets liés à la RSE, tels que la formation professionnelle, les conditions de travail et, depuis la loi Climat et Résilience, l’impact des décisions de l’employeur sur l’environnement.

 

2. Actions concrètes à mettre en place par les entreprises

Il est désormais essentiel que les entreprises soient proactives et mettent en Å“uvre des plans d’action RSE de haut niveau, notamment pour améliorer la transparence, l’égalité, la diversité, la sécurité et la protection de l’environnement.

 

Cela doit conduire les entreprises à se poser un certain nombre de questions :

 

    • Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?
    • Qui est en charge de la RSE ? L’entreprise a-t-elle les ressources RSE nécessaires? Comment intégrer la RSE au dialogue social ?
    • Main d’œuvre : la main d’œuvre est-elle diversifiée ? Quelles actions concrètes sont mises en place pour améliorer l’inclusion et la diversité ? Sommes-nous en conformité avec les dispositions légales applicables ?
    • Salaires : les structures de rémunération sont-elles justes ? La rémunération variable peut-elle être liée à des critères RSE ?
    • Droit de l’Homme / Discrimination / Harcèlement : l’entreprise a-t-elle des politiques allant au-delà de la sécurité et des normes de travail ? Qu’est-ce qui peut être amélioré ? L’entreprise contrôle-t-elle ses fournisseurs ?
    • Santé, sécurité et bien-être : l’entreprise veille-t-elle à la santé physique et mentale de ses employés et des personnes en général ?
    • Formation : l’entreprise investit-elle dans la formation des individus et l’acquisition de compétences ?
    • Quelles sont les mesures mises en place pour améliorer l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle ?
    • Comment l’entreprise peut-elle contribuer à la décarbonation grâce aux politiques RH ? Quelles actions peuvent être incluses dans la politique de gestion des déchets ?
    • Est-il envisageable de lancer une négociation relative à la mobilité durable ?

 

Il est clair que les entreprises qui comprennent à quel point les enjeux RSE peuvent avoir des impacts positifs sur leur image et leur réputation et qui sont proactives sur ce sujet seront en mesure de transformer ce qui peut être considéré comme un fardeau en un avantage compétitif pour obtenir de nouvelles opportunités et retenir les talents.

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